L’ingaraba est un tambour de forme plus ou moins cylindrique, mais légèrement plus étroit dans le bas. Sa longueur totale varie de 90 à 100 cm et son diamètre est de 20 cm. Une peau de serpent, de bœuf ou d’antilope est tendue et clouée sur l’ouverture supérieure de la caisse de résonance. L’instrument est rarement décoré : on laisse le bois lisse et intact.
Une lanière de cuir traverse deux excroissances prévues à cet effet au sommet et à la base de la caisse de résonance et fait office de bandoulière. L’instrument est porté en position horizontale sur l’épaule gauche et est serré contre le corps avec le bras gauche. On utilise toujours les deux mains – et surtout le bout des doigts – pour taper sur la peau. L’exécutant peut jouer différents motifs rythmiques et changer la sonorité de l’instrument en donnant des coups alternativement au milieu et au bord de la peau.
Selon certains chercheurs, l’ingaraba présente de fortes similitudes avec l’igwabe utilisé par les Nyambo de Tanzanie. Il aurait été introduit au Rwanda par les Abazinza en même temps que les amakondera. à l’origine, seuls les rois ou les chefs importants jouaient de l’ingaraba, lequel est aujourd’hui un élément incontournable de l’ensemble amakondera.
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