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Sifflet

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(luister) (luister)

La plupart des instruments à vent africains regroupés dans la collection organologique du Musée royal de l’Afrique centrale sont de petites flûtes à signaux.

Ces petites flûtes sont d’abord et avant tout utilisées pour envoyer des messages, par exemple pendant la chasse. C’est pourquoi l’embouchure par laquelle est insufflé l’air est disposée sur le dessus, tandis qu’à l’une des deux extrémités, une petite ouverture est pratiquée qui permet de produire deux ou trois sons différents et donc d’adopter le même principe que celui du tambour à fente, basé sur la structure de la langue phonique.

Cet instrument se singularise par la grande variété de modèles et sa forme souvent attractive et artistique. Au total, le Musée royal de l’Afrique centrale en possède 1.465 exemplaires. Les flûtes de l’ethnie des Tshokwe sont les plus remarquables grâce à leur forme finement sculptée, souvent inspirée des masques portés par les hommes durant les cérémonies rituelles.

Ces décorations anthropomorphes donnent un caractère très particulier à l’instrument, mais d’autres modèles (zoomorphes, en forme de tonneau ou de phallus.) se distinguent également par leur caractère artistique.

Un modèle qui occupe une place particulière dans les collections du Musée royal de l’Afrique centrale est une flûte en forme de clé européenne, comme on en confectionnait autrefois dans nos régions. Tout comme les enfants de chez nous s’amusaient jadis facilement en soufflant dans le tube creux de telles clés, les Pende l’ont imitée en créant un instrument de musique en ivoire.

Le soin qui était –et qui est toujours- porté en Afrique centrale à la confection de flûtes à signaux nous permet de conclure que pour de nombreux peuples, le caractère artistique de l’instrument avait autant d’importance que ses fonctions musicales. Cet instrument, bien que destiné d’abord et avant tout à la communication pendant la chasse (les chasseurs signalent ainsi aux autres leur position ou leur renseignent où se trouve le gibier, dans quelle direction la traque doit se poursuivre, etc.), remplit également d’autres fonctions. Divers peuples se servent de ces flûtes comme instruments d’accompagnement pour divers genres musicaux, en combinaison avec d’autres instruments au sein d’un ensemble musical.

Le matériau utilisé pour confectionner ces petites flûtes peut être aussi bien le bois que l’ivoire. Chez certains peuples comme les Tshokwe, le même type de flûte est confectionnée dans les deux matériaux, tandis que d’autres peuples accorent la préférence soit au bois, soit à l’ivoire.

Ce type d’instrument apparaît dans d’enregistrements de nos archives sonores, réalisés parmi les peuples congolais suivants ; il est connu sous les noms vernaculaires suivants:

Kimbila (Mbambi) (Kongo), Lushiba (Luba), Mbambi (Kongo), Moutsiatsi (Bembe), Mumpelende (Luba), Museng (Lunda), Mwan'a kwei (Leele), Mwanzi (Zande), Ndond'lo (Leele), Ntcheem (Kuba), Onswom (Mputu), Pîtu (Kongo), Tsei (Pygmées), Tshimpololo (Sala Mpasu)

Bibliographie:

Discographie:

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