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La danse adowa

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L'adowa est une danse populaire très répandue chez les Akan. Elle s'exécute durant les cérémonies funèbres et lors d'événements sociaux publics. Un ensemble adowa se compose d'un chantre, d'un choeur et de percussions. Chantre et chœur forment un ensemble formé presque exclusivement de femmes d'âge moyen, qui s'accompagnent de battements des mains et/ou d'une cloche double, nommée dawure, ou d'une cloche simple, nommée atoke. La danse adowa a été largement étudiée par Kwabena Nketia, dans Folk Songs of Ghana (1963, pp. 88-99).

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Danse adowa exécutée dans la région ashanti de Pankronu.

Les danseurs utilisent un langage symbolique qui permet de raconter un récit propre par les mouvements des mains. Ce langage corporel est accentué par l'utilisation d'un petit tissu blanc qu'ils tiennent en main. Les courts pas de danse sont si subtils que toute l'attention se porte essentiellement sur le haut du corps.
Dans ce type de musique, on peut parler de glissements polyrythmiques où la danse suit une composition ternaire et l'accompagnement des tambours est tissé de syncopes et de rythmes croisés.
La cloche adopte un rythme constant sur lequel le chœur reprend les textes de leitmotiv. Ces textes évoquent les chefs décédés, la famille endeuillée, le témoignage de sentiments de sympathie à l'égard de la personne défunte et la croyance akan.
L'ensemble de percussions adowa se compose de différents tambours: une paire d'atumpan, un apentemma, un petia, un brenko et un tambour en sablier, le donno, ainsi que des cloches: une cloche double, le dawuru, et une cloche simple, l'atoke.

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 Ensemble de percussion adowa à Techiman.   Danseur adowa à Techiman. 

Les deux tambours atumpan, accordés dans un intervalle d'une quarte ou d'une quinte, se jouent au moyen de deux bâtons coudés. Le plus grand tambour, au timbre le plus bas, est associé au féminin, le tambour à la sonorité la plus haute, au masculin. L'atumpan est généralement le tambour maître dans l'ensemble adowa. Dans certains cas, les tambours sont enveloppés d'une étoffe rouge.
Le tambour apentemma, qui adopte une figure rythmique d'ostinato sous forme de triolets, se joue à mains nues.

Chez les Akan, l'habillement traditionnel approprié dans le cas d'une cérémonie funèbre est rouge et noir. Traditionnellement, hommes et femmes portent des sandales noires. Les femmes se coiffent en outre d'une étoffe rouge ou noire.

© MRAC/Dominik PHYFFEROEN