L'atsimevu est un tambour ouvert cylindrique à une seule
peau, qui fait partie de l'ensemble de
percussions traditionnel Ewe, dont il est le maître-tambour.
La forme de l'atsimevu ressemble à celle du conga, mais
il s'utilise d'une manière totalement différente.
L'atsimevu est réalisé à partir d'un bloc
de bois ou, dans certains cas, de bandes de bois reliées par des
cercles métalliques. Ces tambours sont presque toujours peints en
rouge, en bleu ou en vert. Ils mesurent environ 130 cm à 150 cm de
hauteur, et présentent un diamètre de 25 cm en haut, de 20 cm
en bas et de 60 cm au centre.
L'atsimevu joue généralement en solo dans un ensemble. En raison de son poids et de sa technique d'utilisation, il est placé dans un support en métal ou en bois (wudesti). Comme il est posé en oblique, l'orifice sonore reste ouvert et le son peut sortir plus librement.
La peau provient d'un cerf ou d'une antilope, et est tendue par le biais de 8 chevilles coniques en bois tirant sur des boucles fixées à la peau. La tension est assurée lors de l'enfoncement des chevilles.
Le musicien se tient debout derrière l'atsimevu, qui lui arrive à hauteur de poitrine. Il existe différentes techniques d'interprétation: 1) l'atsimevu est frappé avec deux baguettes en bois, 2) la peau est frappée en alternance avec la paume et une baguette, 3) la caisse de résonance est frappée avec une baguette, et la peau avec la paume.
La peau peut être frappée à deux endroits: au
centre avec la paume et la baguette, ou sur le bord externe de la peau avec
le bout des doigts. Il produit une tonalité grave, moyenne et
aiguë en combinaison avec la paume, le bout des doigts et la baguette.
Dans certains cas, on peut frapper le bois de l'atsimevu à la
baguette.
Il existe diverses façon de frapper l'atsimevu. On
distingue les techniques suivantes:
L'atsimevu arbore des symboles adinkra issus des vêtements kente. Exemples de symboles fréquents:
L'atsimevu convient parfaitement pour l'accompagnement de danses. Il n'est pas uniquement utilisé par le peuple Ewe mais aussi par différents groupes culturels en complément de leurs instruments.
© MRAC/Dominik PHYFFEROEN